Un brin d’histoire
Il peut être surprenant de voir que deux municipalités voisines portent le même nom une Ville et une Paroisse. C’est qu’à la création de Disraeli, le territoire n’appartenait qu’à une seule municipalité.
Entre 1883 et 1903, la population de Disraeli double tous les sept ans. Il en va de même pour le nombre d’industries. On se doit donc de fournir des services adéquats à tous les intervenants. L’activité principale du village de Disraeli se concentre autour de la gare de chemin de fer et dans le quadrilatère formé par les rues Laurier et Champoux. On peut comprendre que l’intérêt des élus municipaux se concentre autour du développement économique et commercial dans les limites du village. Mais les besoins pour l’ensemble du territoire entourant le cœur du village restent pressants.
C’est dans ce contexte que la Paroisse de Disraeli voit le jour. Après plusieurs mésententes sur l’entretien des chemins du territoire, on voit poindre la scission dans les minutes de la municipalité de Disraeli de 1904. A la fin de l’année suivante, l’élection d’un nouveau Conseil soutiendra la création de Paroisse de Disraeli, une entité administrative indépendante qui prendra en charge les besoins du territoire extérieur au cœur du village.
Ce territoire est immense. 1906 marque les débuts du nouveau régime. La plupart des chemins de rangs sont en mauvais état. L’ampleur de la tâche est énorme et la majeure partie du budget de la nouvelle municipalité sera consacrée à l’entretien des chemins.
Il n’y a pas que l’arrière-pays qui soit mal en point. Le tronçon de route entre Disraeli et Coleraine est un problème récurrent et quasi insoluble. Bien des efforts seront faits pur réussir à garder la route ouverte. Les niveaux fluctuants du lac, les crues, les ponceaux en bois plus ou moins adéquats dont l’état laisse à désirer, font de cette route un marécage.
Le Conseil municipal de la Paroisse de Disraeli tiendra ses réunions à l’hôtel de ville de Disraeli pendant plusieurs décennies grâce à une entente de location.
Source : Disraeli, D’histoire et de mémoire